Aïkibudo & Katori Shinto Ryu

Aïkibudo & Katori Shinto Ryu

Philosophie :

Le Katori shinto ryu et l’Aïkibudo sont deux disciplines complémentaires et synergiques qui peuvent toutefois être pratiquées de manière séparée.

D’origine japonaise, elles sont imprégnées de la culture et philosophie d’Extrême-Orient, menant le pratiquant à une découverte physique mais aussi culturelle, à travers la méthode d’enseignement (discipline, respect), les principes fondateurs (non opposition, dualité, souplesse) et l’état d’esprit (disponibilité).

Initialement développées dans une logique guerrière et de destruction destinées au champ de bataille, les techniques ont été intégrées afin de mener à la préservation et l’élévation de l’humain qui en fait une voie (Do 道).

L’absence de compétitivité est fondamentale pour permettre ce développement en menant un combat sur soi-même à l’aide d’un partenaire, par opposition à un combat contre un adversaire. Cela se fait par étape en améliorant sa posture, sa technique puis son esprit/mental, ces trois éléments étant intrinsèquement liés.

La pratique est ouverte à toutes et à tous dès 16 ans, sans prérequis physique particulier.

KATORI SHINTO RYU :

Origine : il s’agit d’un art martial traditionnel originaire du Japon médiéval (XVème siècle) et fondé par Iisaza Choisai Ienao (1387 – 1488) dédiée à la pratique des armes des samuraï (guerriers japonais), dont la principale est le sabre (Ken-Jutsu). La transmission de cette école s’est effectuée sans interruption jusqu’au 20ème descendant (Iizasa Shuri-no-Suke Yasusada) qui vit actuellement près de Tokyo.

De son nom complet « Tenshin shoden Katori Shinto Ryu » qui signifie « école de sabre d’inspiration divine de la région de Katori », elle est l’école de sabre japonais la plus ancienne à être encore pratiquée de nos jours. Ainsi son influence se retrouve dans de nombreuses écoles de sabre modernes.

 

Descriptif :

Il s’agit d’une discipline non compétitive et dont la pratique repose sur la répétition assidue de formes codifiées (Kata) et de techniques de base (kihon). Elle développe des aspects d’ordre physique (posture, déplacements), technique (maniement des armes) mais également d’ordre mental (disponibilité, maitrise de soi) par la suite. C’est une discipline où il n’y a pas de contact physique direct.

Si aujourd’hui la pratique d’armes traditionnelles n’est heureusement plus nécessaire dans la vie quotidienne, notre discipline nécessite d’effectuer des attaques réelles avec des armes d’une autre époque qui nous amène à développer un état d’esprit particulier hérité des samurai (BUDO). Ainsi le sabre devient un outil qui permet d’élever l’humain et non plus de lui ôter la vie.

Contenu technique : Cette discipline comprend la pratique de plusieurs armes japonaises que le pratiquant apprendra à maitriser tout au long de sa pratique, mais dont la principale reste le sabre japonais (Ken).

 

Le programme technique comprend la pratique du :

  • Boken (sabre en bois)
  • Iaï (pratique individuelle avec vrai sabre ou réplique non tranchante)
  • Bô (bâton de 1,80m)
  • Naginata (hallebarde japonaise de plus de 2m)
  • Yari (lance japonaise d’environ 2,5m)
  • Ryôto (association du sabre long et court)
  • Kodachi (sabre court)

Affiliation : L’enseignement est assuré en Suisse par Loris Petris (Shibu-cho et 6ème dan) responsable du Shibu suisse qui est la délégation officielle auprès du Sugino dojo à Kawasaki dirigé par Maître Sugino Yukihiro 10ème dan. Le lien avec l’enseignement au Japon est maintenu grâce aux visites régulières de Me Sugino en Suisse.

AÏKIBUDO :

Descriptif : L’Aïkibudo est un art martial d’origine japonaise non compétitif à mains nues contre de multiples formes d’attaque armées ou non armées. Le fondement de la pratique repose sur l’harmonisation des énergies (AI-KI) par la voie du guerrier (BU-DO) ou comment intervenir sur des attaques réalistes de manière souple et efficace.

La pratique permet un développement de la perception de son corps (proprioception), et de la coordination ainsi qu’un apprentissage du contact physique avec le corps d’un partenaire. L’accent est mis sur le réalisme et la préservation de l’intégrité du partenaire.

Origine : Le fondateur de cette discipline est Me Alain Floquet (9ème Dan Hanshi). Il développa son art après être allé étudier au Japon des disciplines anciennes (Ko-budo) et modernes (Shin-budo) basées sur les techniques manuelles ou la pratique des armes et notamment du sabre.

Parmi ses maitres, figurent Me Minoru MOCHIZUKI (Aikido Yoseikan, Iai Yoseikan), Sokaku TAKEDA (Daito Ryu), Me Yoshio SUGINO (Katori Shinto ryu).

En ce sens l’Aïkibudo est un pont entre des techniques venant du Japon médiévale et des techniques plus évolutives adaptées pour un maximum de sécurité.

L’Aïkibudo n’enseigne pas uniquement des techniques de self défense mais également un état d’esprit de souplesse et de disponibilité physique et mentale.